Découvrez nos vêtements de gardians traditionnels
Vincent et Mireille est une des dernières marques à perpétuer les traditions autour du costume du gardian de Camargue. Découvrez nos vêtements sur notre nouvelle boutique en ligne !
Découvrez nos vêtements de gardians traditionnels
Vincent et Mireille est une des dernières marques à perpétuer les traditions autour du costume du gardian de Camargue. Découvrez nos vêtements sur notre nouvelle boutique en ligne !
Les traditions taurines sont emblématiques de la culture provençale. Adversaires rituels du taureau de Camargue, les raseteurs sont des sportifs de haut niveau, démontrant leur talent au sein des arènes dédiées à la course camarguaise. Découvrez au travers de cet article les valeurs autour de la course camarguaise, le rôle des raseteurs et les engagements de Vincent et Mireille concernant leurs besoins depuis 1958.
Parmi les nombreuses coutumes de Camargue et du monde de la bouvine, la course camarguaise est certainement la plus populaire. Aussi appelée course libre ou course à la cocarde, ce sport, dont les mentions les plus anciennes remonteraient jusqu’au 12ème siècle[1], allie tradition et modernité. Il témoigne d’une culture régionale très forte, souvent caractérisée par la fé di bioù (la croyance dans le taureau)[2]. La course consiste en l’affrontement entre un taureau de race Camargue (appelé cocardier) et des raseteurs. Leur objectif est de saisir des attributs situés sur le dos du cocardier (autre nom donné à l’animal).
Ainsi, la course camarguaise se distingue de la corrida. En effet, les taureaux de race Camargue sont un peu plus petits que les taureaux de combat et ressortent toujours vivants. Après les courses camarguaises, les taureaux sont ramenés dans les manades par les Gardians et continuent de vivre en semi-liberté jusqu’à leur prochaine course. Mais il existe un point commun très important entre les deux traditions : le culte voué envers l’animal.
Se déroulant dans les arènes de Camargue et de ses alentours, les courses de taureaux ont souvent lieu l’après-midi, une fois que la saison a commencé (généralement fin avril ou début mai). Lors des courses, chaque taureau reste 15 minutes dans l’arène. A noter qu’on laisse au préalable 1 minute de reconnaissance au taureau.
La course camarguaise est un véritable facteur de cohésion territoriale entre les différents départements du Gard, de l’Hérault et du Vaucluse et des Bouches-du-Rhône.
Selon le rapport d’activité 2016 de la Fédération Française de Course Camarguaise (FFCC), on comptait en 2016 plus de 93 arènes en France et plus de 2000 licenciés au sein de la fédération. Cette année-là, les arènes ont accueilli plus de 352 000 spectateurs et le poids économique global de ce sport représentait plus de 26 millions d’euros. Aujourd’hui, on compte près de 900 courses camarguaises organisées en Camargue chaque année.
Les arènes sont présentes un peu partout dans les villes de Camargue. Parmi les plus grandes, on peut nomment mentionner celles de Nîmes (13654 places), Béziers (13104 places) ou encore Arles (13000 places)[3]. On en retrouve aussi dans des villes plus petites mais tout aussi importantes en Camargue, comme aux Saintes Maries de la Mer (3000 places).
Au delà d’être un sport, la course camarguaise est donc une tradition profondément ancrée dans le cœur de la Camargue, où les raseteurs professionnels sont des athlètes de haut niveau, comme en témoigne le raseteur Belkacem Benhammou dans son portrait. Les courses sont structurées en différents niveaux, organisées méticuleusement pour refléter l’expertise et le progrès des participants.
Les jeunes raseteurs débutent généralement dans le niveau « ligue », sous l’égide de la FFCC (Fédération Française de la Course Camarguaise), formés dans les écoles taurines où ils sont considérés comme des « stagiaires ».
Intéressant à noter : il n’y a pas d’âge spécifique pour débuter en tant que raseteur. L’éligibilité est plutôt basée sur la stature physique, la règle générale étant que le jeune doit mesurer au moins aussi grand que le taureau, soit environ 14 ou 15 ans. Cette approche garantit que les participants sont prêts, tant physiquement que mentalement, à relever les défis imposés par ce sport exigeant. En effet, dans le monde du raset, les blessures sont fréquentes (coups de cornes, fractures, mauvaise réception lors d’un coup de barrière…). Même s’ils restent très rares, certains accidents sont malheureusement fatales pour les sportifs[4].
Ce n’est qu’après avoir dominé les courses de ce niveau, souvent par la conquête de points méritoires, qu’ils peuvent aspirer à rejoindre les courses du Trophée Taurin
Le Trophée Taurin, créé en 1954 par des acteurs influents de la bouvine, dont Paul Laurent, est organisé en 3 catégories.
On y retrouve tout d’abord le Trophée Niveau Honneur (équivalent de la ligue 2 en football), puis le Trophée de l’Avenir (équivalent de la ligue 1). Au sommet du Trophée Taurin se trouve le Trophée d’As (pouvant être comparé à la Ligue des Champions), reconnu pour le talent des athlètes et son prestige. C’est en effet ici que les raseteurs les plus aguerris et les plus talentueux viennent tester leur courage et leur adresse dans les arènes.
Chaque niveau bénéficie de son propre championnat de France, avec des compétitions régulières qui culminent lors des finales, traditionnellement organisées le premier week-end d’octobre.
Niveau de compétition de course camarguaise | Description |
---|---|
Ligue (Stagiaires) | Niveau initial pour les jeunes raseteurs, souvent non confirmés, qui aspirent à entrer dans les rangs professionnels. |
Trophée Niveau Honneur | Pour les raseteurs en devenir, permet de gagner en expérience. |
Trophée de l’Avenir | Pour les raseteurs confirmés. |
Trophée d’As | Le niveau le plus élevé, pour les raseteurs les plus expérimentés. |
La préparation d’une course camarguaise commence bien avant que les taureaux ne pénètrent dans l’arène. L’organisateur de la course joue un rôle central, contactant les manades et les raseteurs pour leur participation.
En plus de cette planification, il est responsable de la recherche de sponsors locaux, comme par exemple les boulangeries, les bars ou les supermarchés. Cela permet de financer l’événement et d’assurer une bonne affluence dans les arènes grâce à la communication.
Les fonds récoltés sont aussi là pour offrir des primes aux raseteurs, motivant ainsi une compétition intense. La prime pour chaque attribut retiré du taureau dépend de la renommée de la défense du taureau : plus il défend bien, plus la prime est élevée, commençant généralement autour de 90€ et pouvant augmenter au fil de l’événement. Certaines manades, comme la Manade Laurent, sont réputées pour la combativité de leurs taureaux.
Peu avant le début de la course, le manadier attache soigneusement dans le toril les attributs sur les cornes de chaque taureau. Sept taureaux participent à chaque session : six dont les points sont comptés pour le classement, et un septième, souvent plus jeune, qui ne compte pas pour les points et qui sert à habituer l’animal à l’arène.
Chaque taureau est ensuite libéré dans l’arène un par un, et les raseteurs disposent de 15 minutes pour tenter de retirer ces attributs. Leur objectif est de récupérer les attributs fixés sur et entre les cornes du taureau. Il existe 3 types d’attributs différents :
Pour les attraper, les sportifs utilisent un crochet à 4 branches, le raset. Lorsqu’ils décrochent des attributs, les athlètes gagnent des primes. Ces dernières augmentent au fur et à mesure de la course ainsi qu’en fonction de l’expérience et de la renommée de l’animal, qui peut dépendre de sa manade ou de son nombre de courses (certains taureaux sont devenus très célèbres, comme Goya, cocardier de la Manade Laurent dans les années 70). Les attributs sont généralement sponsorisés par les entreprises et les organisations locales. Le rôle principal du taureau est donc de défendre vigoureusement ses attributs et les couleurs de sa manade par sa bravoure.
En plus des primes les points (qui permettent de passer aux niveaux de ligues supérieurs) lors d’une course camarguaise sont attribués selon les attributs que les raseteurs parviennent à retirer du taureau :
Attribut | Points |
---|---|
Cocarde coupée | 1 point |
Cocarde enlevée entièrement | 2 points |
Gland | 1 point |
Ficelle | 4 points |
Enfin durant la course, les raseteurs bénéficient de l’aide précieuse des tourneurs pour orienter et guider les taureaux dans les arènes. Les tourneurs sont d’anciens raseteurs qui possèdent une solide expérience dans le raset, avec un minimum de dix ans de participation active dans les compétitions de Trophée.
Tout comme les gardians, les raseteurs doivent suivre un code vestimentaire précis :
A l’image de nos vêtements de Gardians, Vincent et Mireille propose aux écoles des raseteurs et écoles taurines des pantalons traditionnels solides. Ces derniers sont conçus pour répondre à toutes les exigences de la FFCC.
Les pantalons raseteurs Vincent et Mireille sont fabriqués à partir d’une toile 100% coton très blanche. Très légers, ils garantissent de l’aisance pour la course et les grands mouvements. Les coutures sont très résistantes et permettent d’éviter tout risque de craquement lors des accélérations et des coups de barrières (lorsque le sportif passe par-dessus les barrières autour de l’arène).
Vous êtes un raseteur et souhaitez vous équiper d’un pantalon Vincent et Mireille ? N’attendez plus et consultez notre de liste de distributeurs en Camargue.
[1] Maudet, J. 2010. Chapitre V. La formation de l’espace tauromachique Terres de taureaux : Les jeux taurins de l’Europe à l’Amérique. Casa de Velázquez.
[2] Allemand, R. & Gleyse, J. (2005). « L’apprentissage » de la « fé di bioù ». Staps, (n° 69), 21-39.
[3] Liste des Arènes. (29/09/2016). (consulté le 23/02/2023). Bouvine.info.
[4] Mort du raseteur Enzo Robert à 20 ans : le monde de la bouvine, sous le choc, cherche des explications. (14/04/2022). (consulté le 23/02/2023). Midi Libre.