Découvrez nos vêtements de gardians traditionnels
Vincent et Mireille est une des dernières marques à perpétuer les traditions autour du costume du gardian de Camargue. Découvrez nos vêtements sur notre nouvelle boutique en ligne !
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Élégante, intemporelle, la monte en amazone est une pratique équestre qui séduit depuis des siècles. Assises de côté, les cavalières incarnent grâce et maîtrise, perpétuant une tradition riche en histoire, en symboles. Nous vous invitons à plonger dans l'univers fascinant de cette discipline : découvrez ses origines, ses spécificités techniques, puis à découvrir les Amazones de la Confrérie des Gardians, qui font rayonner cet héritage camarguais en France et au-delà des frontières.
Bien que l’origine du mythe des Amazones remonte à l’antiquité, la monte amazone trouve ses origines au Moyen Âge, en Italie, où les femmes nobles souhaitaient accompagner les hommes lors de chasses et de parades sans monter à califourchon, considéré comme indécent à l’époque.
Initialement, elles utilisaient une sambue, une selle primitive peu confortable adaptée uniquement à la marche lente.
Au XVIᵉ siècle, Catherine de Médicis popularise cette pratique en France, permettant aux femmes de participer aux activités équestres aux côtés des hommes. Ainsi, la monte en amazone devint un symbole d’élégance et d’émancipation, en se répandant dans le reste de l’Europe et dans le monde.
Pour pratiquer la monte en amazone, il est indispensable de préparer le cheval avec soin, car cette discipline implique une répartition inhabituelle du poids sur son dos. En effet, la cavalière appuie davantage sur un côté, ce qui peut, à long terme, causer de l’inconfort au cheval, malgré les efforts pour équilibrer la pression en s’appuyant davantage avec l’autre fesse. De plus, la position assise vers l’arrière, au niveau des reins du cheval, nécessite une attention particulière.
Une excellente musculature dorsale est donc essentielle pour le cheval, afin de supporter la posture amazone. Les cavalières passionnées monteraient volontiers en amazone en toute occasion, mais elles doivent veiller à préserver le bien-être de leur monture. C’est pourquoi un entraînement adapté permet petit à petit au cheval de s’habituer à cette position et d’éviter les désagréments !
De manière générale, la cavalière doit davantage compter sur les qualités intrinsèques de son cheval, pour créer une harmonie particulière entre eux. D’une certaine façon, cette discipline renforce la connexion avec le cheval, chaque mouvement étant le fruit d’une communication subtile et d’une confiance mutuelle.
Bien qu’il n’existe pas de catégories spécifiques pour la monte amazone dans les concours classiques d’équitation de travail, les cavalières choisissent souvent de participer à ces épreuves. Ce choix personnel peut cependant représenter un défi supplémentaire. En effet, l’absence d’une jambe du côté droit, même compensée par un stick, peut déséquilibrer le cheval. Et c’est notamment dans les épreuves de tri, où l’utilisation des jambes est primordiale, que la monte amazone exige une très grande maîtrise.
Par ailleurs, il est déjà arrivé que la monte amazone soit représentée lors de concours de ferrade sur la plage des Saintes-Maries-de-la-Mer, le salon Camagri ou Cheval Passion accueillent aussi des cavalières en amazone.
Enfin, les Automnales d’Uzès, organisées par les Amazones de France chaque fin octobre, sont l’un des rares événements où la monte à cheval en amazone est obligatoire. Durant ce week-end ouvert à toutes les amazones de France, les participantes s’affrontent en parcours de pays, maniabilité et dressage, exclusivement en amazone.
La pratique de la monte en amazone peut débuter dès l’âge de 9 ou 10 ans, à condition que la jeune cavalière dispose déjà d’un bon niveau d’équitation. Pour celles qui découvrent l’équitation, il est recommandé de commencer lors de l’adolescence, une fois les bases bien acquises. Cette discipline exigeante demande maturité et compétence pour être pratiquée en toute sécurité.
Au cœur de cette tradition équestre, certaines cavalières se distinguent par leur engagement et leur dévouement. En France, c’est notamment le cas des Amazones de la Confrérie des Gardians, qui perpétuent et valorisent la monte en amazone au sein d’une institution séculaire. Découvrons ensemble l’histoire et les actions de ces femmes de Camargue passionnées, qui contribuent à faire rayonner le patrimoine de Provence.
Fondée en 1512, la Confrérie des Gardians a initialement servi de protection pour les gardians et les hommes dédiés aux troupeaux de chevaux et de taureaux du pays d’Arles.
Elle fonctionnait comme une forme d’assurance, apportant soutien et assistance en cas de besoin. Aujourd’hui encore, elle demeure un symbole fort de la culture camarguaise, promouvant les traditions à travers des événements emblématiques tels que la Fête des Gardians le 1ᵉʳ mai.
En 2000, sous l’impulsion d’Hubert Yonnet, les Amazones ont intégré la Confrérie des Gardians. Leur objectif est de mettre en avant le costume d’Arles et de représenter la place de la femme dans un milieu traditionnellement masculin. Cette intégration a permis de démocratiser la monte en amazone et de valoriser le rôle des femmes au sein des traditions camarguaises.
Les Amazones de la Confrérie participent aujourd’hui à diverses prestations, reflétant la richesse de la culture camarguaise :
La première représentation officielle des Amazones a eu lieu le 1ᵉʳ mai 2001, marquant une date importante dans l’histoire de la Confrérie.
Durant la période estivale, les Amazones de la Confrérie réalisent des représentations environ une fois par mois. Elles s’entraînent une fois par semaine, principalement à califourchon, afin de préserver le dos de leurs chevaux. Seul l’entraînement précédant une représentation se fait en amazone, ce qui permet de préparer le cheval tout en respectant son bien-être. Cet équilibre entre passion et respect de l’animal est au cœur des valeurs portées par les Amazones et la Confrérie.
Si les Amazones de la Confrérie des Gardians se distinguent par leur maîtrise de la monte amazone et leur engagement envers les traditions camarguaises, leur apparence est tout aussi significative. Le costume qu’elles portent est le reflet de leur identité culturelle et de leur dévouement à perpétuer un patrimoine vestimentaire riche en symboles. Plongeons maintenant dans l’univers des tenues des Amazones et découvrons leur évolution au fil des années.
Le costume d’Arles, emblème de la région, est un habit traditionnel porté exclusivement par les Arlésiennes. Pour faire partie des Amazones de la Confrérie des Gardians et arborer ce costume authentique, il est indispensable d’être originaire de la région d’Arles. Ce vêtement ne se porte pas à la légère ; il est régi par des codes stricts qui en font un symbole fort de l’identité locale.
Lors des représentations officielles, le port du costume d’Arlésienne est une règle immuable. Chaque élément de la tenue doit être soigneusement choisi et disposé selon des traditions ancestrales :
Endosser le costume d’Arlésienne est un véritable rituel qui peut prendre jusqu’à deux heures. Chaque détail compte :
Porter ce costume demande non seulement du temps, mais aussi une discipline et une connaissance approfondie des traditions vestimentaires.
Le costume d’Arles varie en fonction des saisons, de l’âge de la porteuse et des époques. Aujourd’hui, les Amazones arborent le costume contemporain, figé au début du XXᵉ siècle grâce à l’artiste Léo Lelée. Ce dernier a établi des directives précises à travers ses écrits, peintures et croquis, définissant :
Ces codes ont permis de préserver l’authenticité du costume tout en le rendant reconnaissable à travers les générations.
Autrefois, pour le travail quotidien, les femmes portaient une jupe d’Arlésienne en matière robuste, accompagnée d’un gilet de gardian et d’un chapeau ou d’une casquette. Cette tenue, moins formelle, était un peu plus adaptée aux tâches du quotidien. Avec la démocratisation de la monte en amazone, il est ainsi devenu courant de voir des tenues variées, parfois inadaptées aux activités équestres, comme des jupes en soie dans le bétail et la boue.
Pour les Amazones de la Confrérie des Gardians, il était impensable de négliger l’aspect pratique et traditionnel de leur tenue.
Ainsi, afin de concilier tradition et fonctionnalité, les Amazones ont récemment créé un nouveau costume reprenant les codes de la tenue de gardian, tout en étant adapté à la monte en amazone. Conçu avec une couturière locale à partir d’anciens patrons, ce costume utilise un tissu à motif pied-de-poule, résistant et élégant.
La nouvelle tenue se compose de :
Ce nouveau costume est plus facile à porter au quotidien. Les Amazones le revêtent pour travailler dans les manades, lors des épreuves d’équitation de travail et lors de représentations. Il allie praticité et respect des traditions, tout en permettant aux cavalières de se consacrer pleinement à leur passion sans compromettre leur identité camarguaise !
La monte en amazone, élégante et chargée d’histoire, continue de fasciner et de vivre en France grâce à des femmes passionnées d’Amazones de l’Antique Confrérie des Gardians. En arborant fièrement le costume d’Arlésienne ou en adaptant leur tenue pour le travail quotidien, elles perpétuent un patrimoine culturel riche et authentique.
Chez Vincent et Mireille, nous sommes profondément inspirés par ces femmes qui incarnent l’esprit gardian avec tant de grâce et de détermination.
Mais il est important de souligner que la monte en amazone se pratique également dans de nombreux pays à travers le monde. En octobre 2024, deux Amazones de l’Antique Confrérie des Gardians, Véronique Blanc et Pauline Pascal, ont eu l’honneur de participer au festival international El Caballo y Su Mundo au Mexique. Elles ont ainsi célébré la diversité des traditions équestres et partagé avec passion la richesse de la culture camarguaise.