Découvrez nos vêtements de gardians traditionnels
Vincent et Mireille est une des dernières marques à perpétuer les traditions autour du costume du gardian de Camargue. Découvrez nos vêtements sur notre nouvelle boutique en ligne !
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Inventée à la fin du 19ème siècle pour les cyclewomen, la jupe culotte s’est rapidement faite une place à la ville et dans le monde de l’équitation. Aujourd’hui, de nombreuses cavalières de Camargue portent la jupe-culotte gardian. La marque Vincent et Mireille propose des jupes culottes de gardian traditionnelles et fabriquées en France.
L’histoire de la jupe culotte remonte jusqu’à la fin du 19ème siècle. C’est grâce à l’industrie du cyclisme, soucieuse du confort des femmes à bicyclettes (autrefois appelées cyclewoman), que s’est développée la jupe-culotte, également appelée “pantalon jupe”. Dans les mœurs de l’époque, le port du pantalon pour les femmes était loin (très loin) d’être accepté.
Les femmes devaient ainsi pédaler en jupe, chose compliquée en tout point. C’est alors que Sandt et Laborde inventèrent la jupe-culotte en 1890[1]. L’objectif de ce nouveau modèle révolutionnaire était de permettre aux femmes d’enfourcher plus facilement leur bicyclette. A la fois pratiques et élégantes, les jupes culottes ont rapidement été adoptées par la très grande majorité des femmes pédaleuses.
Même si elle est à l’origine née dans le monde du cycle, le port de la jupe-culotte s’est aussi fait une place dans le monde du cheval. La problématique du port de la jupe à vélo ou à cheval étant la même. Tout comme à bicyclette, lorsque la cavalière montait à califourchon sur son cheval, la jupe-culotte longue donnait l’illusion d’une robe. Dès les années 1890, de nombreuses amazones du monde entier ont adopté cette jupe d’équitation pour monter à l’américaine.
Restées plusieurs années cantonnées au cyclisme et à l’équitation, ce n’est qu’au début du 20ème siècle que les jupes-culottes se sont démocratisées. Paul Poiret (1879-1944), célèbre couturier de l’époque, popularisa le port de la jupe-culotte à la ville à partir de 1911. Cette popularisation sera d’autant plus accentuée par la par la Première Guerre Mondiale. Les hommes étant partis sur le front, les femmes devaient s’occuper de l’arrière. Contrairement aux jupes classiques, les jupes culottes se sont donc montrées beaucoup plus fonctionnelles et confortables pour réaliser de larges mouvements.
Le monde de l’équitation a toujours été majoritairement féminin (en 2001, on comptait près de 74% de femmes parmi les licenciés de la Fédération Française d’Équitation et près de 85% en 2022)[2]. Mais en Camargue, les professions de manadier ou de gardian ont été pendant de très nombreuses années réservées aux hommes. En effet, dans la culture camarguaise, les femmes participaient aux cérémonies et aux manifestations des gardians en portant notamment le costume traditionnel d’Arles.
D’après la chercheuse Sophie Vignon, ce n’est qu’à partir des années 1980 que l’activité de gardian s’est ouverte aux femmes. Aujourd’hui, on compte près de 10% de femmes parmi les gardians et manadiers en Camargue[3]. Avec de plus en plus de femmes au sein des manades, la Confrérie des Gardians de Saint Georges et la Nacioun Gardiano ont donc dédié plusieurs parties de la Charte sur la tenue vestimentaire des Gardians de 2008 aux vêtements féminins :
Lorsque les femmes montent en Amazone (assise sur le côté), le costume d’Arles est toujours vivement recommandé. Mais, la cavalière peut aussi choisir de porter la jupe culotte en moleskine traditionnelle, pouvant se montrer plus pratique. Les jupes culotte sont ici privilégiés au pantalon pour leur côté esthétique et leur allure plus élégante.
Dans cette forme d’équitation de travail, où l’on mise davantage sur l’efficacité et le confort du cavalier et du cheval, les cavalières doivent privilégier le port de pantalon de gardian traditionnel. En effet, la nature large de la jupe cavalière et la rigidité de la moleskine peut générer des frottements sur les jambes des cavalières, en particulier lors des longues randonnées. Pour que les gardianes puissent exercer dans de bonnes conditions, le port du pantalon leur a donc été autorisé. Cela témoigne donc des avancées des mœurs tout au long du 20ème siècle !
Avec la démocratisation du port du pantalon pour les femmes, la jupe culotte n’est donc plus un passage obligatoire pour le travail des gardianes et manadières. Mais cet élégant vêtement témoigne toujours d’une culture régionale très forte. Il est souvent porté lors des cérémonies officielles et des divers rassemblements gardians. C’est pourquoi vous croiserez probablement de nombreuses cavalières camarguaises en jupes culottes en moleskine, portant parfois en dessous un pantalon d’équitation. Plus fin et plus léger, ce dernier permet d’éviter les frottements sur la peau. Le meilleur moyen d’allier tradition et confort !
La charte sur la tenue vestimentaire des gardians est formelle : les pantalons et jupes culottes des gardians doivent être en moleskine !
C’est donc pourquoi toutes les jupes culottes de la marque Vincent et Mireille sont faites avec de la moleskine de qualité. Autrefois appelée “peau de taupe” en raison de son toucher caractéristique, la moleskine est principalement composée de coton et possède un tissage très serré. Cela confère au tissu une résistance accrue aux frottements. Cette robustesse permet aux gardians et gardianes d’avoir des vêtements d’équitation de travail et de tradition durables et adaptés à leurs missions.
Pour répondre au mieux aux besoins de toutes les cavalières, nous proposons aux gardianes des jupes culottes avec des compositions de tissu différentes :
Toutes fabriquées en France, les jupes culottes de Vincent et Mireille sont disponibles en 4 coloris : noir, gris, écru et noisette. La coupe reste identique et élégante quel que soit le tissu.
Ces dernières vont de la taille 34 à 52. Ces dernières sont disponibles en 2 longueurs différentes : 93cm ou 100cm. A la demande de nos distributeurs, nous fabriquons également des jupes culottes en taille spéciale. Nos jupes culottes camarguaises de grande taille vont du 54 au 66.
[1] Jamain-Samson, S. & Terret, T. (2009). Fabricants, détaillants et vendeurs : l’économie du costume de sport à la Belle Époque. Staps, 83, 55-67.
[2] Fédération Française d’équitation (FFE). Statistiques licences.
[3] Vignon, S. (2019). Les manadières et les gardianes dans la tauromachie camarguaise. Cahiers du Genre, 66, 181-199.