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Emblématique de la richesse culturelle de la Camargue, la croix camarguaise demeure un symbole puissant de tradition. A travers cet article, Vincent et Mireille vous invite à remonter jusqu'à ses origines en 1924, quand Hermann Paul, sous l'impulsion de Folco de Baroncelli, a conçu cet emblème. Témoin d'une culture gardiane et d'un patrimoine régional profondément ancrés dans l'histoire, découvrez l'histoire, les valeurs et les manifestations contemporaines de la croix camarguaise.
La genèse de la croix camarguaise (ou croix de Camargue) remonte à 1924[1], lorsque l’artiste-peintre et sculpteur Hermann Paul est sollicité par le Marquis Folco de Baroncelli, une figure emblématique engagée dans la préservation de la culture camarguaise (notamment par la création de la Nacioun Gardiano et la codification du costume de gardian), pour créer ce symbole. L’objectif était de concevoir un emblème pour représenter la nation camarguaise des gardians et des pêcheurs, dans le contexte culturel riche de la Camargue, nourri par les traditions gardianes, le christianisme et l’influence de Frédéric Mistral et du Félibrige.
En 1926, Joseph Barbanson, exerçant son métier de forgeron dans son atelier des Saintes-Maries-de-la-Mer, transforme le dessin initial d’Hermmann Paul en une œuvre en fer forgé. L’atelier, situé à l’époque Place de la Révolution, aujourd’hui place du Grenier à Sel, devient le berceau de la première croix. C’est aussi Barbanson qui a suggéré à Hermann Paul d’ajouter les tridents (à la place des fleurs de lys initialement prévues), symboles des gardians, enrichissant ainsi la signification de l’œuvre.
L’inauguration de la croix de Camargue s’est déroulé le 7 juillet 1926 aux Saintes-Maries-de-la-Mer, un événement marquant son ancrage dans le paysage culturel camarguais. En 1936, la croix camarguaise originelle trouve une nouvelle demeure à l’entrée du village des Saintes-Maries-de-la-Mer, orientée vers Aigues-Mortes, au Pont du Mort, témoignant de sa place centrale dans le cœur et le paysage de la Camargue.
La croix camarguaise est constituée des trois symboles de la Camargue, représentant chacun une des trois vertus théologales[2] du christianisme :
Les tridents, au nombre de trois, font écho à la Sainte Trinité, symbolisant l’unité et la complétude divine. Ces éléments sont aussi ancrés dans le quotidien camarguais, renvoyant à l’élevage de chevaux Camargue et de taureaux Camargue, figures emblématiques de la région. Tournés vers le ciel, ils illustrent la quête de transcendance et d’élévation spirituelle.
Au-delà de sa dimension amoureuse et passionnée, le cœur illustre également l’amour profond pour la Camargue, sa terre, ses traditions et sa nature. Il incarne l’engagement à chérir et à protéger ce que la Camargue a de plus précieux, y compris ses coutumes et, d’un côté plus spirituel, ses lieux saints.
Cet élément n’est pas seulement un rappel de la géographie camarguaise, intimement liée à la mer et au Rhône. L’ancre évoque également l’attache, le lien indissoluble à la terre natale, tout en suggérant le baptême, la renaissance spirituelle. Le concept d’ancrage, peut également renvoyer à la notion de stabilité et de sécurité face aux incertitudes de la vie.
À travers ces symboles interconnectés, la célèbre croix des gardians offre une lecture riche et pluridimensionnelle, invitant à une réflexion sur la relation entre l’homme, la nature, ainsi que le divin pour les croyants.
La croix camarguaise se distingue par sa présence marquée dans diverses localités et contextes au sein de la Camargue, symbolisant non seulement un héritage culturel, mais aussi un élément d’identification et de marquage territorial.
On retrouve tout d’abord la croix de Camargue originelle forgée par Joseph Barbanson à l’entrée des Saintes-Marie-de-la-Mer, qui accueille résidents et voyageurs, affirmant son rôle de sentinelle culturelle. Ce point spécifique ne constitue pas uniquement un repère visuel, mais sert aussi de lien immédiat avec l’histoire et les traditions de la région.
De nombreux mas et les manades, éléments clé de l’économie et de la culture camarguaises, affichent la croix de Camargue à leurs entrées, signifiant l’ancrage de ces lieux dans l’identité régionale. Elle y symbolise alors la continuité des traditions et la fierté des pratiques agricoles et d’élevage spécifiques à la Camargue. A noter que les édifices religieux et les habitations arborent souvent cette croix, où elle prend une dimension protectrice, comme la saladelle.
Enfin, en termes de représentation culturelle, la croix camarguaise transcende sa forme physique pour inspirer diverses expressions artistiques et artisanales. Elle se décline en motifs décoratifs (nous l’utilisons par exemple sur les étiquettes des vêtements Vincent et Mireille), en éléments de bijouterie (elle est parfois portée autour du cou des arlésiennes lors des fêtes traditionnelles, comme la célèbre Fête des Gardians) et en objets d’art, chacun racontant une facette de la Camargue et permettant à la croix de perdurer au-delà de son contexte originel et religieux.
La croix camarguaise se tient, silencieuse et résolue, comme un hommage vivant à la terre qui l’a vue naître. Elle capture l’essence d’une région où nature et culture se tissent étroitement, symbolisant la préservation d’un héritage riche et la fierté d’une communauté soudée. Sous le regard bienveillant et fier de cette croix, la Camargue continue de raconter son histoire, portée par le vent, gravée dans la pierre et chantée par les flots.
[1] Croix Camarguaise. (Consulté le 15/03/2024). Wikipédia.
[2] Croix de la Camargue : la croix qui réunit les symboles des vertus théologales. (Consulté le 15/03/2024). Holyart.fr. Août 2022.
[3] L’Emblématique des régions de France. (2023). Martine Boudet.